JO 2018 : Coup de chaud sur les sports d’hiver

JO 2018 PYEONGCHANG

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A la fin du siècle, le réchauffement climatique diminuera le nombre d’organisateurs potentiels des Jeux d’hiver, tandis que la fonte des glaciers complique déjà la préparation des skieurs.

Pendant les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver (Canada), en février 2010.

Avec les vents polaires de Sibérie, qui réfrigèrent les corps déjà engourdis par les températures négatives de Pyeongchang, ce n’est pas en Corée du Sud que la menace du changement climatique sera ressentie le plus vivement. Pourtant, les sports d’hiver et leur vitrine, les Jeux olympiques, vivent déjà les effets d’un réchauffement qui menace leur terrain de jeu.

Les images du patinage artistique ou du hockey sur glace sur la patinoire à ciel ouvert du stade olympique de Chamonix, en 1924, relèvent du folklore. Depuis 1964, toutes les compétitions sur glace ont dû être mises sous cloche. Les Néerlandais ont renoncé à courir le mythique « Tour des 11 villes », course de patinage de vitesse traversant les canaux glacés et dont la dernière édition remonte à 1997.

Sans les progrès technologiques, Vladimir Poutine n’aurait jamais pu situer « ses » Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, où la température moyenne fut de 10°C

Les Canadiens, ­biberonnés au hockey sur la mare gelée du fond du jardin, s’alarment de l’extinction de leurs patinoires naturelles. Une étude de l’université McGill de Montréal, publiée en 2013, établit que la saison des patinoires s’est raccourcie d’une, deux ou trois semaines, en fonction des régions, depuis un demi-siècle.

Les organisateurs des Jeux olympiques s’adaptent : la neige artificielle est utilisée depuis trente ans, les techniques de réfrigération permettent d’entretenir les patinoires, les pistes de bobsleigh et, depuis peu, les tremplins de saut à skis. Sans ces progrès technologiques, Vladimir Poutine n’aurait jamais pu situer « ses » Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, où la température moyenne fut de 10°C. Les organisateurs des JO 2014 revendiquaient une armée de 500 canons à neige et avaient stocké 450 000 mètres cubes hérités de l’hiver précédent.

Prise de conscience

En 2010, lors des JO de Vancouver marqués par des températures printanières, le président du Comité international olympique (CIO)...

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