Les JO de Pyeongchang, entre espoir de revitalisation et malversations financières

JO 2018 PYEONGCHANG

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L’organisation des Jeux va permettre de poursuivre le développement de la province du Gangwon, au nord-est de la Corée du Sud, en dépit de plusieurs scandales.

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Un participant à la cérémonie de bienvenue vétu d’un habit traditionnel coréen, à Pyeongchang, le 7 février 2018.

Après des années d’attente et de mobilisation, Pyeongchang va vivre son moment olympique, une fête réunissant près de 3 000 athlètes de 95 pays et attirant plus d’un million de spectateurs. La petite ville de la province rurale du Gangwon (nord-est), au cœur de la chaîne des Taebaek qui court du nord au sud de la péninsule de Corée, accueille dès le 9 février les Jeux d’hiver avec ses voisines de Gangneung, pour les épreuves sur glace, et de Jeongseon pour le ski alpin.

C’est l’aboutissement d’une ambition née dans les années 1990 et d’un lent processus compliqué par les soubresauts de l’histoire récente de la Corée du Sud.

Le Gangwon reste connu pour son sarrasin, sa viande de bœuf ou ses produits de la pêche. Son image pâtit pourtant d’un accès difficile et de sa proximité avec la Corée du Nord

La cérémonie d’ouverture, programmée dans un pentagone de 35 000 places construit pour l’occasion, sonne comme une revanche pour le Gangwon. Divisée au moment de la guerre de ­Corée (1950-1953), la province se trouve par la suite en marge du développement accéléré du sud de la péninsule, concentré sur l’axe Séoul-Busan, ignorant le sud-ouest et le nord-est. Cela essentiellement pour des raisons politiques, les dirigeants privilégiant la capitale et leurs régions d’origine du centre et du sud-est. Le président autoritaire Park Chung-hee (au pouvoir de 1961 à 1979) était originaire de Daegu (centre).

Le Gangwon reste connu pour son sarrasin, sa viande de bœuf ou ses produits de la pêche. Son image pâtit pourtant d’un accès difficile et de sa proximité avec la Corée du Nord, la zone démilitarisée étant à 80 kilomètres de distance. Dans les années 1990, soucieux de développer l’économie du Gangwon, le gouvernement mise sur les sports d’hiver, peu pratiqués en Corée du Sud. La province a des montagnes et un climat agréable.

Pyeongchang mène ainsi depuis des années une campagne « Happy 700 » car l’altitude de la station, 700 mètres, « est...

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