Questions pour l'Aconcagua.
Pourquoi ?
Et pourquoi pas ? Il y a plus de 2000 ans, du temps où les treks en haute altitude n'existaient pas encore, un ancien censé être sensé à dit : « ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles ».
Comment ?
Suite à une idée lancée en fin d'une soirée où il n'y avait pas à boire que de la tisane.
Qui ?
Fabien, 33 ans, cafiste bressan depuis 6 ans, cadre en ski alpinisme depuis 4 ans et responsable de cette discipline depuis cette année. Dans toute bambée, il faut un chef. C'est Fabien notre cerveau, le lanceur d'idée, l'organisateur dans les moindres détails.
Yannick , 30 ans, qui était en face lors du lancement de l'idée, cafiste sur l'ouest lyonnais, amateur d'escalade, et «attiré » au ski de rando par Fabien.
Yvon, 47 ans, monsieur sous les 3 heures au marathon, toujours prêt à emboîter le pas du lanceur d'idée, surtout quand il s'agit d'une de ce type là.
Christian, 61 ans, l'ancien du groupe, pas encore assez sourd quand il lui vient à l'oreille un de ses projets qu'il est allé ressortir du carton : fera dans une autre vie, où il avait été rangé.
De gauche à droite : Fabien, Yvon, Yannick et Christian
Quels préparatifs ?
Pour transformer la parole en action, il faut passer par :
-- des échanges mail multiples pour l’acquisition du matériel spécifique (duvets, doudounes, chaussures et gants grand froid). Merci au CAF pour les bons du Vieux Campeur qui donnent 20% de réduction, enfin, quand on les aura ;-).
-- organisation du timing en Argentine, tant pour les achats de nourriture et gaz, location réchaud + tentes, réservation service muletier et formalités administratives, que pour le plan d’acclimatation à l’altitude : merci ++ à Fabien… normal, c’est le cerveau.
-- un test d’hypoxie (effort sous air raréfié en O2 comme à 4800m) pour chacun, au Centre de Médecine du Sport de Gerland, dont on remercie l’équipe qui a un peu bousculé son emploi du temps pour nous recevoir.
-- des réunions de motivation et de cohésion du groupe, soit autour d’un pot au feu / tisane ;-), soit en sortie test de ski alpinisme. Que ce soit à table ou sur les peaux, les longueurs d’ondes de chacun semblent assez proches. Petite différence tout de même pour la vitesse de dénivellation qui est physiologiquement inversement proportionnelle à l’âge, sans doute le poids des ans dans le sac à dos ? Je dirais aussi le poids de la sagesse à ces gamins qui ne s’alimentent pas souvent.
Et la suite ?
Départ de LYS le 11 janvier avec retour le 29.
Conscience collective des difficultés qui nous attendent.
L'altitude : discussion de prendre ou non un caisson hyperbare en cas de pépin : œdème cérébral ou pulmonaire en haute altitude, même avec un bon plan d’acclimation et un test hypoxie normal. Mais 5 à 6 kg de plus à monter ?
Affronter les vents parfois intenables.
Gérer le froid (moins 20° sous la tente à 5900m).
Notre plan prévoit 5 jours pour tenter le sommet (5950 à 6962), ce qui est une bonne chose compte tenu des caprices météo.
La motivation est à l'unisson en pensant à la qualité des viandes argentines (agneau ou bœuf) qui peuvent être accompagnées d'excellents Malbecs qui n'ont rien à envier à nos vins français, voire de tisane, mais aussi en pensant un peu au sommet potentiel.
Ce ne sera pas encore le temps des cerises, mais peut-être y en aura-t-il une sur notre gâteau ? Encore qu'il y ait de très bons gâteaux sans cerise ;-)
FYYC
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