Malgré le beau temps, il n'y avait que très peu de skieurs et de planchistes, samedi.
©Photo TC Media - Pierre Michaud
VENTE IMMINENTE. Le propriétaire de la station de sports d’hiver Val-Neigette, dans Sainte-Blandine, à Rimouski, renonce à en demeurer propriétaire pendant une autre année.
« Nous sommes officiellement à vendre. Nous avons trois acheteurs potentiels, et ils ont jusqu’à 15 mars pour déposer leur offre. Un d’entre eux veut acheter seulement les bâtiments et les terrains. Si c'est le cas, nous prendrons les dispositions pour vendre les équipements. On ne peut plus continuer, je n’ai plus l’énergie et mon père est malade. Pour nous, c’est le temps de partir, mais je pars la tête haute. Avec nos neuf ans, nous sommes parmi les propriétaires à avoir conservé la station le plus longtemps, mais c’est le temps de passer à autre chose », déclare celui qui en est devenu propriétaire il y a cinq ans.
Ce dernier a éprouvé des problèmes personnels et de santé qui ont rendu la situation financière de Val-Neigette précaire ces derniers temps, au point où on ignorait souvent si la station serait ouverte ou non d’un week-end à l’autre. Il conserve d’ailleurs un horaire restreint : il y a du ski le mercredi soir, le samedi, le samedi soir et le dimanche.
« Nous avons pris la décision de se rendre jusqu’à la fin de cette saison-ci et c’est toujours mon intention. On a eu un contretemps en plus avec Hydro-Québec, ce qui fait qu’on a connu la pire période des Fêtes de notre histoire. Nous avons récupéré notre ligne électrique le 21 décembre. Les revenus sont en-deça de nos prévisions. Là, on est repartis et on souhaite avoir une belle fin de saison et une belle semaine de relâche scolaire. Pour être informés sur nos horaires et nos activités, j’invite les gens à se rendre sur notre page Facebook ou notre site Internet. Nous sommes honnêtes; nous allons honorer nos engagements avec nos abonnés. »
Services limités
La billetterie et la boutique de ski sont ouverts mais il n’y a pas de service de restauration ni de bar. « On maintient ce qu’on peut comme services. On est sept employés ici, aujourd’hui. Nous avons quatre patrouilleurs présents. Nous sommes ouverts 18 heures par semaine, mais tous les jours pendant la relâche. Nous avons de bonnes soirées et des tarifs dur à battre! », lance M. Dufour.
Invité à se comparer aux autres industries de loisirs, Mathieu Dufour croit qu’une station de ski est ce qu’il y a de plus lourd à opérer, avec les normes environnementales, la machinerie et le personnel à former. « Je pense que c’est encore pire qu’un terrain de golf », exprime-t-il. « Il ne faut pas oublier que si mon père n’avait pas acheté en 2009, il n’y aurait plus de Val-Neigette », conclut-il.
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